Quelles sont les définitions des indicateurs utilisés en acoustique ?

Décibel pondéré A, db(A)
Le décibel pondéré A, à l’instar du décibel (dB) est une unité de mesure d’un niveau de pression acoustique
Le décibel correspond au niveau de pression mesuré par la membrane du microphone d’un sonomètre ou d’une station de mesure
Le décibel A est obtenu après application d’un filtre de pondération A sur les valeurs en décibel en fonction de leur fréquence
Le filtre A permet de prendre en compte la sensibilité de l’oreille humaine
•Bruit ambiant
Il correspond au bruit existant sur le site de mesure
Il comprend tous les événements sonores, ainsi que le bruit résiduel (correspondant au niveau de bruit mesuré lorsqu’il n’y a pas d’événement sonore particulier)
Définition AFNOR (NF S 31-110)
Bruit total existant dans une situation donnée dans un intervalle de temps donné. Il est composé des bruits émis par toutes les sources proches ou éloignées
•Indice Lden (Level Evening Day-Night)
Le Lden est un indice utilisé pour quantifier l'exposition au bruit autour des aérodromes
C'est un niveau de pression acoustique continu équivalent calculé à partir des seuls événements bruit ayant atteint ou dépassé un seuil sonore prédéfini
Le trafic en soirée (evening), de 18h00 à 22h00, heure locale, est pondéré par un facteur 5
Le trafic de nuit, de 22h00 à 06h00, heure locale, est pondéré par un facteur 10
•Niveau acoustique fractile
C'est le niveau de pression acoustique pondéré A dépassé pendant N% de l'intervalle de temps considéré. Son symbole est LAN,t
Par exemple LA95,1s est le niveau acoustique continu équivalent pondéré A dépassé pendant 95% de l'intervalle de mesurage, avec une durée d'intégration égale à 1s
LA95,1s : est le niveau sonore dépassé pendant 95% du temps de mesurage, il est représentatif des niveaux sonores les plus faibles
LA1,1s : est le niveau sonore dépassé pendant 1% du temps de mesurage, il est représentatif des niveaux sonores les plus élevés

Depuis quand le système de mesure du bruit des avions est-il en service ?

Les premières stations de mesure ont été installées autour de l’aéroport d’Orly en 1993.

Le réseau de mesure de bruit est composé de 44 stations permanentes et 3 stations dédiées aux campagnes temporaires.

Les stations permanentes sont réparties comme suit : 10 à Orly, 25 à Charles-de-Gaulle, 4 au Bourget, 2 à Toussus-le-Noble, 1 à Pontoise-Cormeilles et 2 à Issy les Moulineaux.

Les stations mesurent les niveaux sonores relatifs aux mouvements des aéronefs. Elles fonctionnent 24h/24h, 7j/7j.

Chaque seconde, le niveau sonore en dB(A) et en 1/3 d'octave est mesuré et enregistré dans une base de données pour être ensuite traité.

Certaines stations permettent de réaliser des enregistrements audio des survols d'avion. A partir de ces valeurs élémentaires (LAeq,1s) sont calculés les niveaux sonores journaliers (24hrs), mensuels et annuels.

Ce réseau mesure l’exposition au bruit ambiant et son évolution année après année. Il permet de mesurer les effets des mesures prises pour diminuer le bruit des avions. Il offre également la possibilité de caractériser et d’identifier la source de chaque événement « bruit d’avions ».

Pourquoi avoir choisi le Lden comme indice pour quantifier l'exposition au bruit autour des aérodromes ?

L'indice Lden pondère les valeurs des événements sonores d'origine aéronautique mesurés pour les périodes de soirée (+5dBA) et de nuit (+10dBA). Il est utilisé dans de nombreux pays pour quantifier l'impact sonore des avions sur l'environnement. Le choix de cet indice pour la mesure permet d'être en concordance avec les dispositions du décret n° 2002-626 du 26 avril 2002 fixant les conditions d’établissement des plans d’exposition au bruit et des plans de gêne sonore des aérodromes.

LAeq,T

Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A.

Il correspond à la moyenne des niveaux sonores enregistrés pendant une période de temps T. Il est exprimé en db(A) (décibel pondéré A).
Pour la mesure des niveaux sonores émis par les avions, le LAeq,1s est utilisé. Il représente la moyenne des niveaux sonores enregistrés en continu pendant une durée d’une seconde avec le filtre de pondération A.

Définition AFNOR (NF S 31-110) :

Niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A (NF S 31-110).

Valeur du niveau de pression acoustique pondéré A d'un son continu stable qui, au cours d'une période spécifiée T, a la même pression acoustique quadratique moyenne qu'un son considéré dont le niveau varie en fonction du temps

LAeq,T : niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A, déterminé pour un intervalle de temps T qui commence à t1 et se termine à t2.

P0 : pression acoustique de référence (20 µPa).

PA(t) : pression acoustique instantanée pondérée A du signal acoustique.

Que représentent les Courbes d'Environnement Sonore (CES) ?

Les Courbes d'Environnement Sonore (CES) sont mentionnées sur un document prévu par les chartes d'environnement sonore des aéroports de Paris-Orly et Paris-Charles-de-Gaulle.

Elles sont réalisées selon la même méthode que les PGS et dressent le constat de l'exposition effective aux nuisances des aéroports telle que constatée lors d’année écoulée.

Qu'est-ce que le Plan de Gêne Sonore (PGS) ?

Le Plan de Gêne Sonore (PGS) est un document prévu par la loi 92-1444 du 31 décembre 1992 permettant de définir les riverains pouvant prétendre à une aide financière pour la réalisation de travaux d’isolation acoustique de leur logement.

Le PGS comporte trois zones délimitées par des courbes d’indice de bruit Lden :

 

  •       La zone I, comprise à l’intérieur de la courbe d’indice Lden 70.
  •       La zone II, comprise entre la courbe d’indice Lden 70 et la courbe d’indice Lden 65. Toutefois, dans le cas où la courbe extérieure de la zone B du plan d’exposition au bruit approuvé de l’aérodrome est fixée à une valeur d’incide Lden inférieure à 65, cette valeur est retenue pour le plan de gêne sonore.
  •       La zone III, comprise entre la limite extérieure de la zone II et la courbe d’indice Lden 55.

 Ces zones sont établies sur la base du trafic estimé, des procédures de circulation aérienne applicables et des infrastructures qui seront en service dans l’année suivant la date de publication de l’arrêté approuvant le plan de gêne sonore.

Les PEB et PGS sont établis selon des prescriptions réglementaires dont la dernière mise à jour est contenue dans le décret 2002-626 du 26 avril 2002, qui a notamment introduit l'indice Lden.

Qu'est-ce que le plan d'Exposition au Bruit (PEB) ?

Le plan d'Exposition au Bruit (PEB) est un document prévu par la loi 85-696 du 11 juillet 1985 qui vise à réglementer les conditions d'utilisation des sols exposés à court, moyen ou long terme aux nuisances de bruit des aéroports ; et notamment d'y interdire l'extension de l'urbanisation qui aurait pour effet d'exposer immédiatement ou à terme de nouvelles populations aux nuisances de bruit.

Le PEB définit trois zones de fort bruit délimitées par des courbes d’indice de bruit Lden :

    La zone A, comprise à l’intérieur de la courbe d’indice Lden 70.

    La zone B, comprise entre la courbe d’indice Lden 70 et la courbe d’indice Lden 62. Toutefois, pour les aérodromes mis en service avant la publication du décret n°2002-626 du 26 avril 2002, la valeur de l’indice servant à la délimitation de la limite extérieure de la zone B est comprise entre 65 et 62.

    La zone C, comprise entre la limite extérieure de la zone B et la courbe d’indice Lden choisie entre 57 et 55.

    La zone D, comprise entre la limite extérieure de la zone C et la courbe d’indice Lden 50.

Dans les zones définies par le plan, l’extension de l’urbanisation et la création ou l’extension d’équipements publics sont interdites, à l’exception :

De celles qui sont nécessaires à l’activité aéronautique ou liée à celle-ci ;

   dans les zones B et C et dans les secteurs déjà urbanisés situés en zone A, des logements de fonction nécessaires aux activités industrielles ou commerciales dans la zone et des constructions directement liées ou nécessaires à l’activité agricole ;

   en zone C, des constructions individuelles non groupées situées dans les secteurs déjà urbanisés et desservis par des équipements publics dès lors qu’elles n’entraînent qu’un faible accroissement de la capacité d’accueil d’habitants exposés aux nuisances.

Les constructions dans les zones de bruit doivent faire l’objet de mesures d’isolation acoustique, dans les conditions prévues par les dispositions législatives et réglementaires en matière d'urbanisme, de construction et d’habitation.