Surveillance, mesures et contrôles
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Le Laboratoire depuis sa création jusqu'à aujourd'hui
La construction d'installations nouvelles est pendant plusieurs décennies la mission dominante d'Aéroports de Paris, avec le développement de l'aéroport d'Orly dans les années cinquante et soixante, puis la création de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle au milieu des années soixante-dix.
Corrélativement, le Laboratoire a une dominante Génie civil marquée, comparable au profil des laboratoires régionaux des Ponts & chaussées. Il déploie son activité dans le domaine des études géotechniques et du contrôle des travaux (contrôle extérieur des entreprises).
L'aviation civile connait un tournant majeur à la fin des années cinquante avec la mise en service des premiers avions à réaction, le B707 et le DC8.
Ces avions offrent aux compagnies aériennes des gains de performances considérables, mais placent les autorités aéroportuaires devant une difficulté nouvelle, non moins considérable, le bruit.
Les premiers moteurs sont en effet à simple flux (comme ceux des avions d'armes aujourd'hui) et le bruit des décollages est à un niveau dont on peut avoir une idée lors des démonstrations en vol des avions d'armes au Salon de l'aéronautique et de l'espace au Bourget. Le Laboratoire est alors sollicité pour mesurer ce bruit, en développant des systèmes de monitorage permanent du bruit des avions, etc.
et pour le cartographier ; avec notamment les PEB ; plans d'exposition au bruit des avions (limitation de l'urbanisation autour des aéroports) et les PGS plans de gêne sonore (ces plans servent à déterminer les aides pour l'insonorisation des riverains).
Le Laboratoire témoigne d'une certaine capacité d'anticipation concernant la problématique de la qualité de l'air ambiant sur et autour des aéroports.
Dès 1975, des stations de monitorage sont installées à Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle, avant même que les collectivités territoriales n'investissent le sujet.
C'est au début des années 90 que la question des rejets des eaux de ruissellement est posée à Aéroports de Paris suite à des conflits ouverts avec les producteurs d'eau ayant des usines de pompage sur la Marne et sur la Seine.
La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 se traduit pour Aéroports de Paris par des arrêtés préfectoraux réglementant la qualité des rejets.
Le Laboratoire met en place sur les réseaux d'assainissement de chacun des deux aéroports un ensemble de stations de mesure, dont les plus proches des points de rejet dans le milieu naturel, appelées stations de surveillance, permettent d'assurer la traçabilité de la qualité des rejets exigée par les arrêtés. Le pôle Environnement fédère les trois sections Acoustique, Qualité de l'air et Qualité des eaux.
Pour Aéroports de Paris, le tournant du siècle voit le passage de la génération des bâtisseurs à celle des exploitants, lesquels ont leurs propres préoccupations : sécurité sanitaire, mesures physiques liées à la qualité du service au client, ingénierie des flux et tracking (technologies de repérage et de localisation).
Dans le domaine Santé & Environnement, le contexte d'inflation des contrôles réglementaires nécessite l'exploration des spécificités aéroportuaires, notamment pour ce qui concerne les contrôles sanitaires, la radioprotection et les champs électromagnétiques, sujets sur lesquels les CHSCT de l'Entreprise exercent une grande vigilance. L'objectif stratégique d'Aéroports de Paris orienté vers la satisfaction clients se traduit par un fort investissement en matière d'innovation, effort auquel le Laboratoire prend sa part, notamment en matière d'ingénierie des flux. Le pôle Qualité de l'exploitation est créé…
En 2005, l'établissement public Aéroports de Paris est transformé en société anonyme (loi 2005-357 du 20 avril 2005). Ses statuts et son cahier des charges sont fixés par le décret 2005-828 du 20 juillet 2005.
La loi transfère alors la propriété des terrains à Aéroports de Paris SA ce qui génère de nouvelles problématiques (diagnostics environnementaux de ces terrains) sur lesquelles le Laboratoire est sollicité.
Les missions du Laboratoire ont donc évolué au cours des décennies pour s'adapter aux besoins nouveaux de l'Entreprise, aux changements de l'environnement culturel et réglementaire, mais le Laboratoire a conservé l'essentiel de son identité, sa culture, ses valeurs.