Surveillance, mesures et contrôles
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Calcul des émissions des sources aéroportuaires
Les activités terrestres
Les activités terrestres comprennent des sources fixes et des sources mobiles se trouvant en zone réservée ou en zone publique.
Les sources fixes sont des émetteurs aussi variés que les systèmes de production d’énergie, de stockage et la distribution d’hydrocarbures, les stations de traitement des déchets et les opérations de nettoyage, de maintenance, de dégivrage, de peinture, etc. Elles comprennent également les sources biogéniques (respiration des végétaux, réactions de nitrification / dénitrification et de décomposition des sols).
Les sources mobiles se composent du trafic de véhicules routiers en zone réservées et en zone publique (trafic induit par le transport des passagers et des employés), des engins spéciaux (tracteurs/pousseurs des avions, transports de bagages, chariots élévateurs, dégivreuses, trains de neige etc.).
Les aéronefs
La combustion du kérosène dans les moteurs d’avions produit du dioxyde de carbone (CO2), de la vapeur d’eau (H2O), des oxydes d'azote (NOx), du monoxyde de carbone (CO), des hydrocarbures imbrûlés (HC), des oxydes de soufre (SOx) et des particules de suie.
Ces polluants sont émis lors des différentes opérations effectuées sur et autour des aéroports.Les émissions avions
Le vrai moteur d'amélioration est bien constitué par le décompte des émissions locales, et les actions entreprises pour les réduire. Les émissions des avions font l'objet d'un inventaire annuel à partir des facteurs d'émissions des moteurs d'avions.
Ces inventaires prennent en compte le cycle LTO de l'OACI comportant des durées nominales pour chacune des phases des mouvements d'avion et une hauteur standard de la couche limite (900m).Les émissions des avions sont déterminées à partir du cycle atterrissage - décollage (LTO : Landing Take-Off) défini par l'annexe 16 Vol. Il de l'OACI. Il décompose les opérations de l'avion sur et autour de l'aéroport en quatre phases : approche, circulation au sol, décollage, montée. Á chaque phase sont associés des réglages de poussée et des durées. De façon théorique, le cycle atterrissage-décollage inclut les opérations de l'avion depuis le sol jusqu'à une hauteur de 3000 pieds (915 m), afin de tenir compte des émissions dans la couche limite dont la hauteur moyenne est d'environ 1000 m. Cette couche est directement affectée par les phénomènes se produisant en surface à l'échelle locale tels que la pollution, les cycles thermiques diurnes et les vents locaux.
Les émissions des centrales thermiques
Aéroports de Paris exploite des IC (installations classées) soumises à autorisation répondant à des prescriptions spécifiques définies par arrêté préfectoral comme les centrales énergétiques des aéroports de Paris-Charles de Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget au titre de leurs activités de combustion et de réfrigération.
L'utilisation de combustibles fossiles dans les centrales de production d'énergie génère des polluants. Ces émissions dépendent des caractéristiques des combustibles, de la nature des équipements et des conditions opératoires.
L'exploitation des centrales thermiques de Paris-Orly et Paris-Charles de Gaulle (qui sont des ICPE - installations classées pour la protection de l'environnement) est soumise à une autorisation préfectorale qui précise les contrôles permanents à réaliser par Aéroports de Paris au titre de l'autosurveillance : nature des contrôles, seuils à respecter, périodicité des informations à transmettre.
Au titre des prescriptions des arrêtés d’exploitation de ces centrales, le Laboratoire d’Aéroports de Paris assure la surveillance en continu de leurs rejets atmosphériques. Un bilan de fonctionnement annuel communiqué aux autorités locales rend compte de leur conformité.
Les calculs
Les méthodologies d’évaluation des émissions sont basées sur des calculs mettant en jeu des paramètres déterminés en dehors des conditions réelles (facteurs d’émissions) et des cycles de fonctionnement tentant de représenter les opérations effectivement effectuées (véhicules routiers, avions).
Les émissions, pour chaque activité et par polluant, sont estimées à partir de la formule de base suivante.
Les sources de pollution atmosphérique liées à l’activité aéroportuaire sont très variées. Les polluants primaires émis sur et autour d’un aéroport sont les suivants : NOx, CO, HC, COV, SO2 et particules. Les différents phénomènes générateurs de la pollution de l’air sont la combustion, l’évaporation, les fuites et les phénomènes biogéniques. Á la demande de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique) a établi un guide méthodologique pour la détermination des émissions dues aux sources aéroportuaires autres que celles provenant des aéronefs. Les polluants pris en compte dans le guide de calcul du Citepa sont ceux impliqués dans les phénomènes troposphériques d’acidification, de pollution photochimique et d’accroissement de l’effet de serre (SO2, NOx, COVNM, CH4, CO, CO2, N2O, NH3, HFC, PFC, SF6). Les calculs des émissions provenant des aéronefs sont développés dans l'annexe 16 Vol. II de l'OACI et prend en compte les composés suivants : hydrocarbures, CO, SO2, CO2, NOx et des particules de suie.